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Blog sur la culture Hip Hop et son actualité

Retour/Kendrick Lamar - To Pimp A Butterfly

Retour/Kendrick Lamar - To Pimp A Butterfly

Après deux ans d'abandon pour diverses raisons, le blog sur l'art le plus influent des dernières décennies est de retour.

Et quoi de mieux pour ce retour que de commencer avec la plus grosse sortie de cette année 2015: le troisième album de Kendrick Lamar "To Pimp A Butterfly".

Attendu au tournant depuis le succès commercial et critique de son album "Good Kid M.a.a.d City", K.dot c'est fait attendre, peux d'apparitions télé ou médiatique si ce n'est une interview dans le magazine Billboard qui en a fait jaser plus d'un, artistes comme internautes auxquels il ne répondra pas. Kendrick s'est fais très discret durant toute la création de son nouveau bijou.

Jusqu’à la sortie du titre "I", sample jazzy des Isleys Brothers, message prônant l'amour de soi, c'est un morceau de génie pour certains, un morceau commercial pour d'autres mais tout le monde est d'accord sur un point, le nouvel album sera différent en bon ou en mal.

Viendra ensuite son apparition dans l'émission The Colbert Report quelques mois plus tard où il performe un titre sans nom qui selon Terrace Martin, un de ses musiciens avec qui il a travailler sur l'album, n'a pas été enregistrer et créé la veille seulement.

Sonnant comme la confirmation du choix artistique de K.dot pour cet album, il sera plus pro-black, plus militant, contenant un message et ayant pour but de conscientiser une communauté Afro-Américaine en pleine crise après une suite de meurtres raciaux à travers les États-Unis.

Viendra ensuite le single "The Blacker The Berry" qui fera taire les détracteurs de "I", le disant devenu commercial, le beat est un boom-bap sombre accompagné d'un flow agressif et lyrics incisif...La toile change d'avis Kendrick est toujours la, il est de retour...Il l'était déjà pourtant car ce nouveau son aborde une même problématique que celle approchée dans "I": l'amour de sois-même en tant que noir.

Le 16 mars, à peux près 1 semaine avant sa date de sortie initiale, le nouvel album débarque sur les plateformes de téléchargement payantes ou gratuites. Toute la communauté Hip Hop est en ébullition "Alors il donne quoi cet album?". Après l'écoute des 16 titres de la galette le constat est clair, Kendrick Lamar n'est pas ton artiste lambda, il ne refait pas ce qui est fait et personne ne fait ce qu'il fait dans l'ère moderne du rap.

L'album est un condensé des musiques noirs modernes de ces 100 dernières années, qui sont aussi les ancêtres et fondations du Hip Hop. Du jazz au (p)funk en passant par le blues, la soul et le gospel, sans oublier le spoken word le MC de Compton nous fais voyager musicalement sans nous perdre à un seul moment, les musiques ayants toutes un lien musical par l'utilisation d'instruments en live band, sans pour autant se ressembler car amener de manière différente à chacune, permettant à chaque morceau d'avoir sa propre identité.

Alors que "King Kunta" te permettra de faire danser ta grand-mère qui déteste le rap, "Alright" te permettra d'être turnt up en boite ou ailleurs sur des lyrics tout aussi positif que le titre
"I'm fucked up, homie you fucked up, but if God got us then we gon' be alright".

Les lyrics justement, fait déjà connu, Kendrick est un artiste complexe, et c'est d'autant plus prouvé avec cet album. Ce n'en est pas un qui s'écoute une fois puis basta, il en faut plusieurs pour capter les subtilité aussi bien musicales que lyrics. Bien sûr l'album est appréciable simplement comme sa, mais se serait passez à coté de quelque chose de bien plus grand que de le réduire à juste cela.

Tous les titres abordent un sujet de la communauté Afro-Américaine, ainsi quand "Wesley's Theory" raconte les rêves naïfs d'un gamin des quartiers lorsqu'il signera, et la réalité de l'industrie.
"Institutionalized" en featuring avec un Snoop de l'époque "Doggystyle", nous raconte l'effet que l'argent à sur les gens et l'entourage. "U" contraste parfaitement avec "I" en étant une attraction d'émotions, dans laquelle Lamar exprime la difficulté de s'aimer, la dépression et nous amène dans ses secrets et pensées les plus sombres. Et "Complexion (A Zulu Love)" aborde intéligemment le sujet de la couleur de peau qui divise aussi bien noir et blanc, qu'au sein de la communauté noir.

Le tout conclut par le titre "Mortal Man" qui met fan et suiveurs devant leur responsabilités, en parlant de jusqu'où somme nous prêt à aller pour ses personnes et personnages que l'on considère comme leaders. Comme une cerise sur le gâteau le titre se conclut par une interview inédite de Tupac modifiée donnant l'impression que lui et Kendrick sont en pleine discussion.

Mon avis personnelle est que cet album sera certainement un classique, dans quelques années les beats feront toujours autant d'effet, tout comme ceux de "Thriller" le font toujours. Et je compare cet album à du Michael Jackson car il avait le don de mélanger plusieurs types de musique et faire que le tout aille bien ensemble et tienne la route. C'est exactement ce que viens de faire Kendrick Lamar, pour moi il c'est élevé du simple statut de rappeur à artiste à part entière.

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